mercredi, mars 08, 2006

LIEUX PUBLICS



Aquarelle sur papier
 148,5 x 96 cm
 2006 


Aquarelle sur papier 
146,5 x 104,5 cm
 2006

Aquarelle sur papier
 161 x 143 cm 
2005


Aquarelle sur papier
 185 x 143 cm 
2004


Aquarelle sur papier
 59,5 x 43 cm 
2004


Aquarelle sur papier
59,5 x 43 cm 
2004


Aquarelle sur papier
40 x 34 cm
 2004


Aquarelle sur papier
60,5 x 44 cm 
2005


Aquarelle sur papier
172 x 139 cm 
2005


Aquarelle sur papier
 176 x 146 cm 
2005


 Aquarelle sur papier
 87,5 x 72 cm 
2004


Aquarelle sur papier
 61 x 46 cm
 2005


Aquarelle sur papier
61 x 46 cm
2005

Aquarelle sur papier
 278,5 x 146 cm
 2005


Aquarelle sur papier
166 x 145 cm 
2006


Aquarelle sur papier
46 x 45,5 cm
2004

Aquarelle sur papier
 135 x 124 cm 
2004 



VUES D'EXPOSITION




Marseille, avril 2005 Galerie Athanor




LE JOURNAL SOUS-OFFICIEL N° 023 

Nicolas Valabrègue et Anna Gaume à la Galerie Athanor En ouvrant la porte, avant même de lever les yeux pour embrasser la salle, l'odeur nous envahit. Ca embaume..., du bois de santal ? Non, c'est la présence du bois de cade qui s'impose, un bois de genévrier, dur qui vient des collines. Des silhouettes longilignes se profilent dans l'espace, un étrange ballet de bois émaciés se déroule. Les sculptures de Nicolas Valabrègue portent la marque du travail, le bois est élagué, sculpté de façon brute, enduit de poudre de terre cuite et strié de lignes blanches. Les formes s'élancent jusqu'au plafond, elles semblent dévoiler la qualité ligneuse des poutres peintes en blanc. Les éléments oscillent, tel des mobiles de Calder, en contrepoids une plaque de béton. Certains sont suspendus, d'autres tels les embobineurs se maintiennent en tension, reliés par un fil rouge sur bobines. On pense à la sculpture étrusque, et doublement à Giacometti, à ses personnages tout en minceur comme aux Objets désagréables de sa période surréaliste. En effet lorsqu'on s'approche des sculptures, on remarque que tout semble partir d'un appendice phallique comme si, contradictoirement celui-ci donnait naissance, jouant le rôle d'un nombril. Entre nez et queue, ce début de branche est, contrairement au reste de la sculpture, poli faisant ainsi ressortir les veines du bois et humanisant d'autant plus ce membre. Une forêt animée semble prendre vie, de celle que l'on perçoit lorsqu'on est seul perdu au fond des bois. L'instant paraît fragile, juste comme avant une apparition. Tout semble n'attendre plus que le geste Maestro afin que le spectacle commence. Dans la salle suivante, Anna Gaume expose de grandes aquarelles sur papier. Elles représentent des scènes quotidiennes ayant lieu au supermarché, au parc, à la patinoire ou dans le métro. Des gens se croisent, indifférents, le temps d'un trajet, d'une file d'attente, des intimités coexistent dans un même espace public. Ces instant vides, vite oubliés sont ici magnifiés par l'usage de l'aquarelle et du grand format. L'instantanéité du moment est rendu par l'imprévisibilité du cadrage comme par l'immédiateté du médium; par l'eau qui court, qui coule. Fluides, proches du lavis, ces aquarelles nous surprennent par l'usage du blanc. Les couleurs semblent disparaître comme sur d'anciennes photographies. Tout est aveuglé de lumière, un trop de clarté qui empêche de saisir... illusion ou réalité? Les personnages disparaissent dans la blancheur comme si leur non conscience du moment les anéantissait. Je pense à Baudrillard, à la fin du principe de réalité, à notre société de représentation et je me demande si cet instant est prêt à disparaître, parce que rien ni personne n' accrédite sa validité, par conséquent il ne possède pas d'existence. La salle est étroite, il n'y a pas beaucoup de recul; les portraits son tout proches et pourtant lointains, hors champs, prêts à s'effacer dans la blancheur du mur. Une exposition à deux voix, Nicolas Valabrègue joue sur les basses et les altos sur la verticalité de la voix, Anna Gaume sur le silence, ses blancheurs, son rythme, ses passages à vide. Tous deux tendent à l'arrêt sur l'instant, à la résonance, immobilité avant l'apparition pour Nicolas Valabrègue, instantanéité avant la disparition pour Anna Gaume. 

Françoise Rod

1 Comments:

Blogger Spazio Utopia said...

Bonjour Anna, félicitations pour votre travail
Un baiser .

jeudi, 01 décembre, 2011  

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